Découvrez la perception qu’a l’Organisation mondiale de la Santé du handicap.
La Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (élaborée par l’OMS) définit le handicap comme un terme générique pour les déficiences, les limitations de l’activité et restrictions à la participation.
Le fonctionnement et le handicap sont ainsi des concepts multidimensionnels qui permettent de mettre en avant l’interaction dynamique entre plusieurs composantes :
– les fonctions organiques et les structures anatomiques des individus
– les activités que font les individus et les domaines de la vie auxquels ils participent
– les facteurs environnementaux qui influencent leur participation
– les facteurs personnels
Le handicap n’est donc pas simplement un problème de santé. Il s’agit d’un phénomène complexe qui découle de l’interaction entre les caractéristiques corporelles d’une personne et les caractéristiques de la société où elle vit. Pour surmonter les difficultés auxquelles les personnes handicapées sont confrontées, des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires
Tout d’abord, le handicap désigne principalement une déficience physique ou mentale. Prenons l’exemple de Jacques. Jacques vit avec un handicap. Sa vision est gravement altérée, mais cela n’empêche pas qu’il doive se soucier de ses besoins fondamentaux – se nourrir, s’habiller, faire des achats. Cette femme que vous voyez monter dans le bus tous les jours en fauteuil roulant? Son nom est Irène. Elle ne peut pas marcher mais elle travaille dans un bureau chaque jour de neuf à cinq.
L’Organisation mondiale de la Santé détermine qu’une part importante du handicap relève de «l’interaction entre des sujets présentant une affection médicale et des facteurs personnels et environnementaux ». En d’autres termes, il s’agit de la façon dont une personne avec une invalidité se débrouille dans l’environnement où elle vit, travaille, joue. Jacques est aveugle et Irène ne peut marcher, mais Jacques et Irène appartiennent au même monde que nous, ce monde où nous vivons, travaillons et jouons.
Jacques et Irène ont appris à connaître et gérer leur handicap et les limites qu’il leur impose. Qu’en est-il du reste de leur entourage? Qu’en est-il des gens avec qui ils entrent en contact tous les jours? Notre société peut-elle apprendre à desservir toute personne quelle que soit sa déficience?
Plus encore, notre société peut-elle apprendre à apprécier et respecter chaque individu? Jacques n’est pas qu’une canne, et Irène pas seulement un fauteuil roulant. Il y a un cœur et une âme au-delà de l’infirmité physique apparente. Jacques et Irène sont aptes à être et désirent être des membres productifs de la société – respectés et pas pris en pitié, soutenus et pas exclus. En général, plus la société les réduit à leur handicap, plus il sera difficile pour Jacques et Irène de s’adapter et s’intégrer. En dépit de leurs restrictions physiques ou de leurs troubles cognitifs, les personnes handicapées peuvent être de bons amis, de très bons parents ou d’excellents professeurs.
Le fait que l’on stigmatise les handicapés les enferme, leur impose plus encore de limitations et de restrictions. Le handicap lui-même les limite et les restreint déjà assez! Nous n’avons pas le droit de freiner leur progrès et leur développement. Le handicap est une réalité ; la société, – nous- devons tendre les bras. Mais en tant que société, nous avons également le devoir de regarder au-delà de la déficience parce que derrière cette canne, assis sur ce fauteuil roulant se trouve un parent bien-aimé, un enseignant respecté, un meilleur ami.
Puissent tous les Jacques et Irène de ce monde se voir donner les moyens de réaliser leur plein potentiel!